Instinct maternel # 1

Pour répondre à ma cop's Pétula, moi je peux dire que l'instinct maternel, ce n'est pas quelque chose que  j'ai ressenti tout de suite. Il m'aura fallu plusieurs mois.

Comment pouvoir le ressentir alors que son corps crie souffrance, hurle comme une sirène. J'ai vécu pendant deux jours le déni de la gravité médicale. Vouloir se lever quelques heures à peine après la délivrance, le sourire aux lèvres mais tout en serrant les dents. Comment pouvoir avoir cet instinct maternel dans un moment pareil ? Sentant le pire arriver, j'ai alors dû décrocher le combiné. En regardant la beauté couchée dans ce berceau, il fallait annoncer à mon douceureux qu'il fallait faire vite. Et que son instinct devait se développer rapidement.

A peine raccroché, il est arrivé tel un chevalier sur sa monture, pour nous sauver. Ca s'était son rêve.

Il s'est réalisé mais pendant plusieurs semaines a subi quelques complications. Il a alors assuré chaque jour, les premiers bains, les premiers biberons, premiers pleurs ou nuits difficiles. Je les enviais du fond de mon lit de pouvoir vivre ces moments privilégiés. Au fur et à mesure de mon rétablissement, l'instinct est apparu "petit à petit".

Pour mon second, ça s'est passé différement. Les complications, ça nous en avons eu. On faisait pourtant tout ce qu'il fallait pour que tout arrive, bien, en lui laissant le temps de venir vers nous. Mais mon corps et mon âme ne pouvaient pourtant plus supporter cette attente.

Et quand on ne s'y attend plus, badaboum !! Il est arrivé !! Nous étions tous les 3 pour l'accueillir. Mais vous connaissez la suite... La sensation de savoir que c'est lui !! Quand "THE PHOTO" est arrivée sur le mail, il nous a conquis. On l'aimait déjà.

Il était déjà entré dans nos vies plus de 3 ans auparavant. Abstrait, on l'imaginait, je rêvais de lui (ou d'elle, mais j'étais sûre que ce serait un garçon...)) tout restait trés flou, trés vague, sur son visage, son histoire. 

Notre fils, son frère. C'était une évidence. On l'aimait déjà.

L'instinct que nous avons développé pour notre second est un instinct familial.

Moralité du post : Laisser le temps au temps, pas besoin d'hormones pour développer certains sens.

P.S. : certaines périodes de ma vie sont difficiles à écrire...mais finalement c'est un bon éxutoire.

Comments

[Nat]

La vie serait-elle ce qu'elle est sans les petits cailloux dans nos chaussures? Tendres bises (ça fait vraiment trop longtemps qu'on n'a pas papoté).

[stef]

Et tu les racontes bien ces moments difficiles.
Et les moments heureux aussi.
Bisous.