La mort n’est rien
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.
La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée, simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends. Je ne suis pas loin. Juste de l’autre côté du chemin.
Elle s'en est allée. Elle est juste de l'autre côté. Un célèbre poème de Charles Péguy que j'ai lu et relu, à chaque passage dans cet endroit silencieux.
Puissent -ils trouver dans ces mots, un peu d'aide. Le courage de continuer. Sans elle.
Puissent-ils leur apporter réconfort, comme il a pu le faire à maintes reprises pour moi.
La blessure est à vif. La plaie tellement profonde. Mais il faudra trouver la force d'avancer, de continuer pour laisser le temps à la cicatrice de s'étirer. Ils lui ont rendu un bel hommage. Tous mains dans la main, mari, enfants, petits-enfants, frère, soeur, amis... Elle peut être fière d'eux.