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Nous avons emprunté la rampe qui montait jusqu'à l'étage. Aucune fenêtre, juste des lames ouvertes qui laissaient passer l'air. L'air qui essayait de circuler dans ce bâtiment constitué de ciment peint tout de blanc. Nous sommes arrivés la haut et une grille en fer se dressait devant nous du sol au plafond. Derrière cette porte fermée, un espace de jeu avec des vélos, trotteurs en plastique rangés les uns à côté des autres. On nous a invité à rentrer dans le dortoir, laissant place à une trentaine de lits pour enfants, alignés sur 4 rangées. Des petits lits bas, en bois avec chacun, sur le bas, un morceau de tissu dans les tons verts. Des tissus qui faisaient office de couverture, pliés au pied de chaque lit. Les enfants ne s'y trouvaient pas, ils étaient tous "parqués" au fond du dortoir. Séparation faite par des meubles abimés de couleur verte, et une barrière de bois faite maison. "My love" était alors lové dans mes bras, lorsque nous avons vu arriver tous ses petits camarades vers nous. Les bras levés vers nous, tous habillés d'un "marcel" et d'une culotte blanche. Le visage salit de chocolat, souvenir d'un goûter pris quelques heures auparavant. Mon enfant dans les bras, on me montra un petit garçon prénommé Alvin qui d'ici quelques semaines partirait lui aussi dans un autre pays. Tous ces enfants, camarades de chambrée, qui resteraient là..
Quel crève coeur pour nous.
Ce qui était sûr pour Mark, c'est que lui avait des parents maintenant, et qu'il ne voulait plus retourner avec ceux qui furent sa famille pendant 2 longues années.
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